Emmanuelle de Guise | 15 septembre 2021
EY est une entreprise multinationale offrant des services de consultation, de certification et d’audits financiers à leur clientèle provenant de différents secteurs industriels. Le 15 septembre 2021, les membres de la mission Poly-Monde 2022 ont eu la chance d’être reçus aux bureaux d’EY à Montréal pour assister à une présentation sur la finance responsable offerte par Pascale Attendu, consultante en technologie bancaire, Thomas Duriez, chef d’équipe en business transformation, Ariane DuSablon, consultante en business transformation, Jean-François Gagnon, associé en Transformation architecture et Catherine Marcoux, gestionnaire en opérations et chaînes d’approvisionnement digitales.
Ne touchant pas directement un de nos secteurs industriels à l’étude, la finance responsable est néanmoins un sujet intéressant à comprendre pour notre étude du développement durable qui est l’une de nos thématiques transversales.
Pourquoi prendre en compte les facteurs ESG dans l'évaluation d'une entreprise?
Pour débuter, les facteurs ESG sont des critères de gouvernance qui touchent l’entièreté des activités d’une entreprise qui pourraient avoir un effet sur la société ou l’environnement et sont utilisés pour évaluer les compagnies. Depuis 40 ans, la nature de la capitalisation boursière des entreprises a radicalement changé et de plus en plus de pressions sociales et environnementales envers les compagnies ont fait leur apparition ce qui a fait en sorte qu’elles doivent réévaluer leur rôle dans la société. En conséquence, les investisseurs désirent utiliser les déclarations non financières, telles que les informations ESG, pour évaluer les investissements potentiels.
Quels facteurs sont pris en compte?
EY définit la finance responsable comme étant un terme décrivant les décisions financières et d’investissements qui considèrent des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Avec l’aide du International Business Council et d’autres firmes de consultation, quatre axes ont été identifiés pour expliquer les rôles de l’entreprise et mesurer le capitalisme durable des parties prenantes. Le premier axe se concentre sur les principes de gouvernance qui inclut le but, le modèle de gouvernance et le modèle de gestion du risque de la compagnie par rapport aux standards ESG des investisseurs. Le deuxième axe se concentre sur la planète donc tout ce que la compagnie fait pour contrer les changements climatiques et soutenir le développement durable. Les mesures qu’un investisseur peut utiliser peuvent être comment la compagnie considérée gère ses émissions de gaz à effet de serre, la protection du territoire et sa gestion de l’eau consommée. Le troisième axe est à propos des gens, donc la responsabilité d’une compagnie de créer un environnement de travail diversifié, inclusif et sécuritaire pour ses employés et ses parties prenantes comme avec des paies égalitaires entre ses employés. Finalement, le dernier axe s’intéresse à la prospérité de l’entreprise, donc comment elle investit dans des avancements technologiques, économiques et sociaux pour le bénéfice des communautés qu’elle touche. Un investisseur pourrait évaluer la compagnie selon son taux d'emploi, ses actions en recherche et développement et les taxes qu’elle paie.
Les défis liés à l’implémentation des ESG
Bien que mesurer et utiliser des ESG soient connues et pratiquées par plusieurs entreprises à travers le globe, plusieurs contraintes sont présentes ce qui rend difficile l’implémentation des ESG. Les facteurs ESG ne sont pas standardisés faisant en sorte qu’il est difficile de comparer les investisseurs potentiels. De plus, l’information disponible est abondante, mais elle n'est pas toujours fiable et l’obtenir de manière claire et transparente s’avère être une tâche complexe pour plusieurs.
Qu’est-ce qu’EY fait pour contribuer à l’adoption des ESG sur le marché?
Ayant travaillé sur la standardisation des facteurs ESG, EY continue son travail d’implémentation de ces facteurs auprès de ses clients en les aidant à définir leurs stratégies et à l’interne en offrant des formations sur la matière à ses employés grâce aux badges EY. Finalement, EY a créé le Embankment Project for Inclusive Capitalism avec la Coalition pour le capitalisme inclusif qui est un cadre standard pour mesurer et analyser les critères des investisseurs potentiels.
Propos recueillis par l’équipe de Poly-Monde lors de la visite du 15 septembre 2021