Électrique et électronique

NouvelR

Vincent Boltz | 28 mars 2023

Créée dans le cadre du développement du REM, le nouveau réseau de transport métropolitain, NouvLR est un consortium composé de SNC-Lavalin, Dragados Canada inc., Groupe Aecon Québec ltée, Pomerleau inc. et EBC inc. Le consortium est responsable de l’ingénierie et de la construction du système de métro léger sur rail. La partie opération et maintenance du projet est administrée par le groupe PMM, un consortium créé avec SNC-Lavalin et Alstom. Le REM, un réseau ferroviaire double voies s’étendant sur 67 kilomètres et 26 stations, est un réseau de transport métropolitain électrique conçu pour faciliter la mobilité dans la région du Grand Montréal. Il représente le plus grand projet de transport collectif dans les 50 dernières années au Québec.

 

Une technologie peu répandue en Amérique du Nord

Le chemin de fer électrifié, bien que très répandu en Europe et en Asie, n’est que peu utilisé en Amérique du Nord. Les chiffres le montrent : 57 % des rails sont électrifiés en Europe et 55 % en Asie, contre 1 % en Amérique du Nord. Cette technologie dépend de la stratégie des pays, il est plus rentable d’électrifier dans un cas de population dense. Une des conséquences de ce type de réseau est le phénomène de rattachement aux grandes villes. 

 

Il est intéressant de regarder un peu plus en détail ce qu’est concrètement un train électrifié, et ses différentes variantes, pour comprendre le fonctionnement du REM. Ce type de transport comporte notamment les métros et les tramways ou les trains de banlieue. Un des défis associés est le fait d’amener l’électricité à l’objet en mouvement et pour cela, plusieurs systèmes existent : 

  • Le monorail
  • La sustentation magnétique
  • La ligne aérienne de contact
  • Le troisième rail

Par exemple, le métro de Montréal utilise la technologie du troisième rail, esthétique car le rail se trouve au niveau du sol, aucune infrastructure n’est donc visible, cette technologie est principalement utilisée dans les métros souterrains car elle a plusieurs limites face aux conditions climatiques. La ligne aérienne de contact est plus répandue, étant moins esthétique mais plus performante. C’est la technologie la plus répandue à l’échelle mondiale, et elle est utilisée pour les trains à grande vitesse.

 

Le REM, un projet d’envergure avec de nombreux défis

Le REM est donc un train léger, électrifié, et entièrement automatisé, qui relie la Rive-Sud, la Rive-Nord, l’Ouest-de-l’Île, le centre-ville de Montréal, ainsi que l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau. C’est le 3e plus grand train autonome au monde. Il occupe une voie dédiée, notamment pour des besoins de sécurité. La ligne de deux montagnes, une partie du réseau étant déjà existante, est en cours de remise en niveau pour exploiter les trains du REM. Ce nouveau réseau s’intègre aux systèmes actuels; le REM sera connecté au métro, trains de banlieue et autobus. De plus, des ententes ont été prises avec des partenaires en mobilité durable offrant des options de déplacement moins traditionnelles, de type vélo en libre-service ou autopartage.

 

Plusieurs défis sont associés à ce projet, du développement jusqu’à la construction. Au niveau de l’achalandage, par exemple, il faut concevoir une infrastructure capable d’anticiper les besoins de la population dans 30 ans. Lors de la construction, de gros problèmes ont amené des retards sur la finalisation du projet. Un exemple frappant est l’impact de la Covid-19 ainsi que la découverte de dynamite datant de plus de 100 dans le tunnel Mont-Royal, découverte ayant entraîné des mesures ralentissant les travaux de plusieurs mois.