Aérospatiale

ABB

Stéfan Nguyen | 2 mars 2022

Lors de leur campus de Québec, les membres de la mission Poly-Monde ont eu l’opportunité de visiter ABB Produits de mesure et analyse, le 2 mars 2022. ABB est une entreprise technologique de premier plan qui dynamise la transformation de la société et de l’industrie pour atteindre un avenir plus productif et durable. En ajoutant les logiciels à sa gamme de produits des domaines de l’électrification, de la robotique, de l’automatisation et des entraînements, ABB repousse les limites de la technologie pour atteindre des niveaux de rendement inégalés.  Geneviève Gariépy, une ingénieure système sénior et Frédéric Grandmont, directeur de la technologie et du développement, ont eu l’amabilité de nous accueillir. 

L’entreprise est bien positionnée auprès des marchés mondiaux avec une répartition de revenus équitable entre l’Europe (36%), le continent d’Amérique (30%) et l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique (34%) pour un revenu total de 29 milliards en 2021. ABB, dont le siège social se trouve en Suède, comporte plus de 105 000 employés répartis sur plus de 100 pays. Au Canada, les trois provinces comportant le plus d’employés sont, en ordre croissant, l’Alberta (342), l’Ontario (492) et le Québec (2897). 

Le site industriel de Québec est reconnu pour son expertise en optique-photonique. ABB conçoit, fabrique et met en marché des instruments analytiques de haute performance pour les industries pétrolières et gazières, des sciences de la vie, des produits chimiques, des métaux, des semi-conducteurs, de l’environnement, de l’alimentation, de la gestion de l’eau et aussi l’industrie spatiale. Comptant près de 50 ans d’expérience, notamment avec la spectroscopie à transformée de Fourier, plus de 40 000 instruments aux quatre coins du globe ont été installés par ABB. Parmi les applications offertes par la compagnie, on retrouve les prévisions météorologiques, la surveillance de la qualité d’air et des émissions de gaz à effet de serre et l’astronomie, parmi tant d’autres. 

Recherche et développement

Dans le domaine spatial, la méthode de R&D se base principalement sur des contrats et non le développement de produits. La nature de ces contrats requiert bien souvent une approche de conception personnalisée, axée autour du client ainsi que la validation des résultats. 

Une particularité des produits spatiaux, notamment les satellites, est le besoin incontestable de mitiger les risques. En effet, il s’agit fréquemment d’un cercle vicieux puisque le besoin de réduire les risques exacerbe les coûts et puisque le produit devient plus cher, il est donc important de minimiser ces risques. Alors que le télescope James Webb était estimé à 2 milliards en coûts, les dépenses se sont élevées à plus de 12 milliards USD, ce qui illustre la magnitude de cette boucle. 

Actualité dans le secteur aérospatial

Il est important de noter que les contrats gouvernementaux sont fréquemment distribués aux entreprises appartenant à leur pays respectif. Ainsi, la compétition pour ces contrats relève plus de l’industrie locale qu’au niveau mondial. Alors que de nombreux contrats du secteur spatial provenaient auparavant des gouvernements, il est intéressant de remarquer un changement relié à la démocratisation de l’espace, un phénomène qu’on appelle “Space 2.0”. Conséquemment, de plus en plus d’entreprises privées se lancent dans la conquête de l’espace et ceci représente davantage d’opportunités pour ABB à l’échelle internationale dans le futur. 

Les effets de la pandémie ont fait en sorte que la compagnie a dû s'adapter au travail à distance rapidement. En constatant le succès des méthodes de travail hybrides, ABB a transformé leurs espaces bureaux en espaces de production et sont actuellement en rénovation pour agrandir la superficie de l’établissement. De plus, le travail à distance donne l’opportunité d’aller chercher des talents internationaux, en cas de besoin.

Propos recueillis par l’équipe de Poly-Monde lors de la visite chez ABB du 2 mars 2022