Lucas Chidiak | 16 février 2021
Fondée en 1994 et aujourd'hui présente dans plus de 4 provinces canadiennes ainsi qu’à Paris, Communauto ne cesse d’agrandir sa flotte et de prendre des parts du marché international de l’autopartage. Réel leader mondial dans le domaine, réduisant chaque jour le nombre d’usagers sur les routes et offrant une solution plus abordable, l’entreprise n’a pas perdu le cap de sa mission sociale, environnementale et urbanistique.
Dans le spectre du transport, l’autopartage est à mi-chemin entre le transport en commun et la voiture personnelle. Étant divisé en trois catégories de service, soit le service en station, le libre service et le partage entre propriétaires. Le service en station, notamment la plus grande partie de Communauto, demande une grande organisation mais assure l’obtention d’un véhicule lorsque désiré. Celui-ci couvre généralement les trajets moyens et longs qui n’ont guère d'autres alternatives que la voiture. Le libre service est offert sous la bannière flex de Communauto et est davantage spontanée que le service par station. Le service de partage de propriétaire peut être représenté par des compagnies comme Turo.
Communauto visent d’abord à offrir des services alternatifs pour couvrir la demande en transport qui bien souvent nécessite l’auto-solo. D’un point de vue social, les Canadiens moyens dépensent 6000$ par an dans l’entretien de leur véhicule en comparaison avec la majorité des utilisateurs de Communauto qui dépensent en moyenne 250 $ par année. Communauto permet de se détacher de cet investissement en ne payant qu’à l’utilisation. Aussi, Communauto n’est pas en compétition contre les autres services de transport en commun. Tel que mentionné par Marco Viviani, VP développement et relations publiques, lors de notre visite avec l’entreprise “C’est en interagissant avec les autres joueurs qu’on devient attractifs”. Communauto cherche à offrir aux usagers la solution de transport la plus complète possible. L’entreprise est en constante collaboration avec les sociétés de transport et reste à l'affût des nouvelles technologies. En faisant renoncer à leurs utilisateurs l’achat d’un véhicule personnel, la compagnie répond à son objectif d’avoir le meilleur impact environnemental en son pouvoir. En effet, selon une étude effectuée par Tecsult Inc. en 2006 : un véhicule communauto substitue 8 véhicules privés. Cet impact n’a pas seulement comme retombé de dégorger le réseau routier, mais permet aussi de diminuer globalement nos émissions de GES.
C’est par sa patience et son objectif durable que Communauto a su prendre la place de leader mondial dans le domaine. “ Communauto est parmi les compagnies d’envergure mondiale qui peuvent se dire rentables” Marco Viviani (2021). Ce qui représente un réel exploit, car de nombreuses entreprises se lancent dans ce marché avec des investissements énormes, mais renoncent puisque la rentabilité n’est pas toujours au rendez-vous.
Communauto ne cesse de croître ses parts de marché et d’agrandir sa flotte qui est aujourd'hui composée à 75 % de véhicules hybrides. L’enjeu d’internalisation est un facteur clé dans l’obtention d'investissement mais il s’agit aussi d'un réel défi d’implémentation. Chaque ville est unique et chaque écosystème nécessite une adaptation. C’est pour cette raison que l'expertise locale est très valorisée dans la compagnie. La pandémie actuelle a certainement influencé nos habitudes de déplacement, malgré cela Communauto a su répondre à la demande et offrir un sentiment de sécurité à ses usagers et continuer de s’étendre dans les parts modales du transport.
Références